Platinotype / Palladiotype

(À noircissement direct)

– En 1873 et 1887, William Willis dépose une série de brevets sur le procédé au sel de platine.
En 1882, deux officiers de l’armée autrichienne, G. Pizzigheli et le Baron A.V. Hübl ont publié une procédure simple pour la préparation individuelle du papier au sel de platine (à noircissement direct), qui transforme les méthodes de Willis. En 1887 Pizzighelli obtient son brevet (connu comme “Pizzitype”) et le commercialise sous le nom de “Dr. Jacoby’s Printing Out Paper”.
Dans les années 1980, Michael Ware et Pradip Malde réalisent leurs travaux de recherche sur la base du “Pizzitype”.  En 1986, M. Ware publie ses études. En 1996, Richard Sullivan propose le “Ziatype”, variante du procédé de Pizzighelli.
La platinotypie/palladiotypie produit des images en blanc et noir. Il s’agit d’une technique qui garantit, d’une part une conservation exceptionnelle due aux propriétés inaltérables des sels de platine/palladium et d’autre part, une grande capacité tonale, qui, avec son aspect mat, produit une image d’une grande sensualité.

Qu’est ce qu’un platinotype/palladiotype ?

Il s’agit d’un tirage positif obtenu sur une feuille de papier  de beaux-arts, sur lequel on applique, préalablement, avec un pinceau, une solution photosensible composée de sel ferrique et de sel  de platine/palladium (Pt/Pd). Une fois sec, le papier s’humidifie  (à la vapeur d’eau) et, au contact avec le négatif (au format de l’image finale), s’expose au soleil. La lumière réduit  le sel ferrique en  sel ferreux et, celui-ci à son tour réduit  le Pt(II)/Pd(II) en Pt/Pd métallique.  L’image apparaît progressivement pendant l’exposition au soleil (noircissement direct). Une fois obtenue la densité désirée, le papier se clarifie avec une solution d’acide chlorhydrique et, enfin, se lave à l’eau courante.