Papier salé
Sir William Henry Fox Talbot, le 31 janvier 1840, présente pour sa part, dans un article à la « Royal Society of Arts”, l’invention du Calotype (du grec « kilos” : beau et « typos” : forme), basée sur la sensibilité à la lumière d’un papier traité avec du chlorure de sodium et nitrate d’argent. Comme le processus semble prometteur, et pour protéger son invention, il dépose, en 1841, une patente qui oblige à payer 3 livres pour la licence. Ceci met un frein à la diffusion.
Le papier salé est un calotype-positif, obtenu à partir d’un négatif (calotype-négatif) et plus tard, en 1850 sur plaque de verre. Ce procédé primitif de tirage fut utilisé surtout de 1840 à 1850.
Qu’est-ce qu’un tirage papier salé?
Le papier salé est une copie positive, réalisée sur une feuille de papier de beaux-arts. Elle est sensibilisée par flottaison dans une solution photosensible de chlorure d’argent. Une fois sec, le papier en contact avec le négatif (au format de l’image finale), s’expose au soleil. L’image apparaît progressivement pendant l’exposition au soleil (noircissement direct). Une fois obtenue la densité désirée, le papier se clarifie avec de l’hyposulfite de sodium, puis se lave à l’eau courante, l’image ainsi obtenue est de couleur marron-rougeâtre. Normalement, avant fixation, on réalise un virage (généralement à l’or) ce qui permet une meilleure conservation et refroidit, en plus, la couleur de l’image vers un marron violet ou pourpre ceci dépendant des caractéristiques du bain d’or.
L’image se forme sur les fibres du papier où est déposée la solution sensible, ceci donne un aspect mat et un certain manque de précision sur les contours.
Association EMPREINTE. Stage Papier salé, viré à l’or, 30x30cm
© Odile CORRATGE
Papier salé (detail) Papier salé, virage à l’or (detail)