Charbon
(tirage au)
Louis Alphonse Poitevin, incorpore, en 1855, le pigment aux colloïdes bichromatés, inventant ainsi le premier processus pigmentaire (processus au charbon, gomme bichromatée, gélatine bichromatée, etc.).
En 1855, face à la mauvaise conservation des calotypes, le duc Albat de Luynes, à travers la Société Française de Photographie, crée un prix pour récompenser les travaux dédiés au perfectionnement des procédés photographiques. En 1862, ce prix est décerné à Poitevin pour son procédé au colloïde bichromaté dans le procédé au charbon, premier des processus pigmentaires qui seront aussi connus comme des procédés nobles, grâce à sa stabilité.
Qu’est-ce qu’un tirage au charbon?
Le tirage au charbon, est une copie positive. Il s’agit de mélanger dans la gélatine un pigment ou du carbone pulvérisé (généralement noir de fumée) qui est déposée sur un support temporaire (appelé “tissu”) puis sensibilisé avec des bichromates. Une fois sec, le papier en contact avec le négatif (au format de l’image finale), s’expose au soleil ; la lumière rend insoluble la gélatine bichromatée qui retiendra le pigment. Pour éviter la disparition des zones de gélatine semi-durcies après le révélé à l’eau, on transfère d’abord l’émulsion gélatineuse sur un papier-support définitif. Pendant le développement/dépouillement, réalisé à l’eau chaude, la gélatine se décolle, plus ou moins selon la quantité de lumière reçue, donnant ainsi une image positive de la couleur du pigment utilisé. L’image se forme en relief, à partir de l’épaisseur de la couche de gélatine.
Il existe différentes variantes du procédé : Artigue, Fresson, etc. qui ne nécessitent pas le transfert de l’image.
Fondo Fotográfico del Museo Universidad de Navarra, Pamplona
tirage au charbon 40x50cm © Gaston BRAUN
TV3 – Television de Catalunya
tirage au charbon 30x40cm © Joan VILATOBÀ